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un certain nombre do pierres menaçant ruine, parmi lesquels divers fragments de sculpture lui paraissent intéressants à conserver.

J’ai prié M. Gion de se mettre à la disposition de la Commission du Vieux Paris, afin qu’elle puisse apprécier par une visite surplace l’intérêt artistique que peut présenter la conservation de ces fragments et la meilleure affectation qui pourrait leur être donnée.

Je vous serais obligé, Monsieur le Président, de vouloir bien me faire connaître l’avis de la Commission à ce sujet.

Agréez, Monsieur le Président, les assurances de ma haute considération.

Le Directeur administratif des services d’Architecture et des Promenades et plantations,

Signé : Bouvard, "

M. Selmersheim dit que la Commission devra s’entendre avec M. Gion, architecte de la section, qui est tout disposé à céder les fragments qu’elle lui désignera.

M. Formigé dit qu’il a vu les pierres en question, elles présentent un réel intérêt, quelques-unes sont datées, mais beaucoup sont en mauvais état et auraient besoin d’être abritées de la pluie.

La Commission décide qu’une Sous-commission, composée de MM. Selmersheim, Guiffrey, Formigé, Cain, Sellier, se rendra sur place pour en faire un choix.

Des remerciements seront adressés à M. le Directeur des services municipaux d’Architecture.

7. — Utilisation de la rampe en fer forgé de la caserne des Célestins, réservée par la Commission du Vieux Paris.

M. Alfred Lamouroux donne lecture de la lettre ci-après, émanant de M. Blâchette, conseiller municipal :

Paris, le 30 janvier 1899.

Monsieur le Président et cher collègue,

Je viens de lire, dans le compte rendu de la séance du 8 décembre 1898 de la Commission du Vieux Paris, que vous avez fait voter

un vœu adoptant le principe de la. réédification, dans une école communale, de la rampe en fer forgé qui se trouve actuellement dans la caserne des Célestins.

Je serais très heureux et je vous serais très reconnaissant si vous pouviez faire que l’école qui va être construite sur la place Louvois soit choisie pour recevoir cette superbe rampe.

Veuillez agréer, Monsieur le Président et cher collègue, l’expression de mes meilleurs sentiments.

Signé : Blâchette. »

M. Georges Villain informe la Commission que M. Quellain, architecte, a également demandé cette rampe pour la remonter dans l’école professionnelle qu’il construit dans le Xe arrondissement.

Il estime que cette rampe serait mieux à sa place dans une école de cette importance que dans une simple école communale.

Il propose, dans tous les cas, que la question soit tranchée par le service d’Architecture, chargé de la construction des écoles.

M. Alfred Lamouroux est heureux de constater que l’idée était bonne de faire servir pour les nouvelles constructions municipales des matériaux artistiques ou historiques provenant des anciennes maisons parisiennes.

Il signale un escalier en bois d’un travail merveilleux, qui se trouve dans la rue Massillon.

M. Lucien Lambeau répond que, cette rampe étant une propriété particulière, il ne peut être question de son utilisation.

M. Auge de Lassus demande que pour l’escalier des Célestins une petite plaque indicatrice soit apposée lors de sa réédification.

M. Lucien Lambeau répond que la Commission en a ainsi décidé quand elle a adopté son rapport sur cet escalier.

La Commission décide que l’affectation de cette rampe sera faite par le service municipal d’Architecture, qui a plus qualité pour apprécier dans laquelle de ces constructions elle sera plus utilement placée.