M. Charles Normand donne connaissance à la Commission de la lettre suivante, que lui a adressée M. Morand, et relative à la maison où mourut Duguay-Trouin :
M. Ferréol Le Court de Béru, qui habite Kervoyal, par Muzillac (Morbihan), est le dernier descendant de Duguay-Trouin, qui mourut à Paris, rue de Richelieu, le 27 septembre 1736. Le Comité des inscriptions parisiennes a voté, à l’unanimité, le principe d’une inscription commémorative sur la maison où le grand marin breton rendit le dernier soupir ; mais il faut, et cela se conçoit, exactement déterminer cette maison.
Duguay-Trouin a été inhumé à Saint-Roch, dans la chapelle de la Sainte-Vierge, ainsi que le constate son acte mortuaire dont j’ai une expédition authentique, de l’époque, mais cette pièce, ainsi que des actes notariés, est muette sur le lieu précis du décès.
Cependant, on croit que Duguay-Trouin, venu de Brest à Paris chercher les secours de la médecine, est mort soit dans un hôtel à voyageurs, soit dans l’un des deux hôtels de son ami Boutin, trésorier de la marine.
Mais nos recherches en sont là et nous ne savons maintenant où et comment continuer des investigations que nous avons tant à cœur de voir réussir, et c’est en raison de son éloignement de Paris que M. de Béru m’a prié de poursuivre en son nom les démarches utiles pour aboutir.Permettez-moi donc de solliciter de votre amabilité conseils et renseignements sur les ouvrages qui pourraient fournir quelques notes, ouvrir une nouvelle voie à explorer, et si quelqu’un de vos amis était, par ses études, en situation de s’intéresser à nos recherches, vous nous ferez grand plaisir de vouloir bien nous l’indiquer.
Je communiquerai très volontiers le dossier en cours, et M. de Béru possède de nombreux et précieux documents autographes de Duguay-Trouin qui fourniraient, je le crois, matière à un travail fort curieux.
Vous nous rendrez un véritable service, dont nous vous serons toujours très reconnaissants, et nous souhaitons de bon cœur qu’en faisant la lumière sur un point d’histoire intéressant, vous attachiez votre nom à la découverte de la maison où mourut le célèbre marin, une des gloires les plus pures de la France.
Daignez agréer, Monsieur, l’assurance de mes sentiments respectueux et dévoués.
M. Charles Normand demande le renvoi de cette communication à la 1re Sous-commission.
Adopté.
La séance est levée à cinq heures trente minutes.