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crits, autographes, imprimés ; objets de vitrines, — numismatique : jetons de corporations et métiers parisiens ; — estampes, affiches, placards sur Paris).

La Commission décide que des remerciements seront adressés à MM. Ch. Magne et Paul Dablin.


35. — Dons d’ouvrages à la Commission.

M. Jules Périn offre, de la part des auteurs, les publications suivantes :

Jacques Grévin (1538-1570). Étude biographique et littéraire, par M. Lucien Pinvert, docteur en droit, docteur ès lettres, avocat à la Cour d’appel de Paris, 1899 (in-8°, contenant sept gravures, dont un portrait hors texte).

Souvenirs et impressions d’un Bourgeois du Quartier Latin, de mai 1854 à mai 1869, par M. Henri Dabot, docteur en droit, avocat à la Cour d’appel de Paris, 1899 (in-12°).

Le procès de François Villon. Discours prononcé par M. José Théry, avocat à la Cour d’appel de Paris, secrétaire de la Conférence, le 19 novembre 1898 (brochure in-8°).

Le même membre indique, en quelques mots, l’intérêt que présente chacun de ces ouvrages :

------Le premier est une reconstitution biographique et bibliographique de Jacques Grévin (de Clermont en Beauvaisis), l’un des précurseurs de la pléiade dont Guillaume Colletet, dans ses Vies des poètes français, a dit : « La France serait ingratte à ses travaux, si elle desdaignoit d’en conserver la mémoire. » — Grévin, s’éloignant tout jeune de sa province, vint à Paris, attiré par l’éclat que jetait alors l’enseignement de professeurs tels que Muret et tant d’autres, il demeura cinq années au collège de Beauvais ou peut-être à celui de Boncourt : il a tracé en quelques vers un curieux tableau de l’existence peu confortable de l’écolier latin » à son époque. Ensuite il étudia la médecine à l’antique Faculté de médecine (de la rue des Rats), sauvée depuis peu de sa condition, indigne de son passé, et de tout péril de destruction dans l’avenir. Les archives manuscrites de la Faculté de médecine ont conservé le souvenir des actes scolaires de ce jeune
Parisien d’adoption, qui devait devenir un ami de Ronsard, un médecin réputé, un personnage distingué en divers genres et, au préjudice de son repos personnel, un calviniste déclaré et persécuté.

Le second de ces ouvrages est le journal d’un bourgeois de la Montagne Sainte-Geneviève, qui nous livre ses impressions et ses souvenirs pendant une quinzaine d’année, de 1854 à 1869. L’auteur témoigne, à chaque page, de sa sollicitude pour le vieux Paris. Il veille sur les monuments, il s’intéresse à la restauration de la Sainte-Chapelle, à la disparition d’une vieille église, voire même d’une maison intéressante. Il en raconte l’histoire, et ne laisse échapper aucun des faits, aucun des incidents qui amusent l’opinion et la critique. Quand on détruit la pépinière du Luxembourg, des cris d’indignation et des regrets s’échappent de sa poitrine. Quelques-unes de ses mentions sont précieuses et permettent de fixer plus d’un point de l’histoire parisienne. Quoique un peu sceptique, il fournit sur les événements et les hommes des observations ou des traits qui ne manquent ni de malice, ni d’esprit d’observation.

Le troisième, sous la forme modeste d’un discours à la conférence des avocats à la Cour d’appel de Paris, nous initie à la vie du poète François Villon, né à Paris, en 1431, à ses aventures et à son œuvre poétique. Ce discours a eu surtout pour objet de présenter tout ce que l’on sait du procès de l’écolier-poète, qui fut impliqué, comme nous dirions aujourd’hui, dans une déplorable affaire de vol avec effraction au collège de Navarre, en 1456.

Ces ouvrages seront envoyés à la bibliothèque de la Ville, et des remerciements seront adressés à MM. Lucien Pinvert, Henri Dabot et José Théry.


36. — Proposition tendant à changer le jour de réunion de la Commission plénière.

M. Edgar Mareuse demande à la Commission de vouloir bien changer son jour de réunion plénière, plusieurs membres étant dans l’impossibilité d’assister aux séances du jeudi.

------La proposition est renvoyée à la Commission de permanence.