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Conseil obligeant la Ville à la restitution intégrale de l’eau à laquelle il avait droit, il poursuivait même l’entérinement de sa requête, lorsque le Bureau consentit la transaction dont nous venons de citer le commencement ; le prévost des marchands et les échevins s’obligeaient eux et leurs successeurs « de luy fournir, livrer et entretenir à perpétuité aux frais et dépens de ladicte ville la conduite d’un thuyau de plomb de dix lignes de diamètre d’eaul jusques en sa maison de la Rocquette et avoir et prendre la grosseur de ladicte eaul aux thuyaux, voultes et réservoirs publiques de ladicte Ville qui sont les plus proches des thuyaux de plomb de la Rocquette. »

Cette concession d’eau perpétuelle fut continuée par la Ville à tous ceux qui habitèrent la Rocquette après Cheverny, et, lorsque ce séjour seigneurial devint maison conventuelle, les religieuses n’oublièrent point de rappeler les termes de la transaction passée entre le Bureau et le seigneur de la Rocquette, le 6 janvier 1578.


« Signé : Henri Vial et Gaston Capon,---

Membres de la Société historique et
archéologique « Le Faubourg-
Saint-Antoine. »

La Commission décide que des remerciements seront transmis à MM. H. Vial et G. Capon pour leur très intéressante communication.


32. — Vœu en faveur d’un musée explicatif des Arènes de Lutèce ou premier théâtre parisien, sur le terrain des ruines, émis par la Société des amis des monuments parisiens.

M. Charles Normand transmet à la Commission le vœu suivant :


Le Comité de la Société des amis des monuments parisiens propose à la Commission du Vieux Paris d’appeler l’attention du Conseil municipal sur l’intérêt qu’il pourrait y avoir à organiser sur le terrain des Arènes de Lutèce, ou premier théâtre parisien, un musée local qui recevrait les objets en provenant et recueillis dans les collections publiques et privées, les photographies et dessins représentant l’état ancien des monuments ou d’édifices similaires le commentant, comme, en général, tout ce qui permettrait aux savants
et au grand public de comprendre cet ancien édifice, qui est aujourd’hui un corps sans âme. D’essayer, en un mot, une reconstitution aussi complète que possible du plus ancien monument de Paris, le seul qui, par sa destination, fournit la preuve de l’importance des centres habités du voisinage ; par son ampleur, rivale du Colisée de Rome, il nous dit la grande importance de la capitale de la France dès le IVe ou Ve siècle, peut-être plus tôt encore, il détruit la légende scolaire de la « petite Lutèce ».

Renvoyé à la 2e Sous-commission.


33. — Mutation dans les Sous-commissions.

M. Lucien Lambeau demande, tout en restant secrétaire de la 3e Sous-commission, à faire partie de la 1re.

Adopté.


34. — Collections d’antiquités et curiosités parisiennes formées par des particuliers.

M. Jules Périn confirme ce qu’il a dit, dans la séance de janvier, au sujet de plusieurs collections formées par des amateurs sur les antiquités et les curiosités parisiennes dans des genres différents.

Il ajoute qu’il a reçu de ces collectionneurs l’assurance qu’ils ouvriraient très volontiers leur porte à MM. les membres de la Commission municipale du Vieux Paris sur la présentation de la carte spéciale dont ils sont porteurs ; et que, déjà même, deux de ces amateurs lui ont remis des cartes d’invitation (indiquant les jours où ils se tiennent chez eux), afin que ces invitations, toutes personnelles, fussent distribuées à ses collègues, — ce qu’il s’empresse de faire.

Ces cartes sont signées :

1° De M. Ch. Magne (Antiquités parisiennes des époques gauloise, gallo-romaine, mérovingienne et du moyen âge, provenant des fouilles pratiquées dans les Ve et XIIIe arrondissements) ;

2° De M. Paul Dablin (Révolution française et Empire ; documents historiques, manus-