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M. Brown, chef du service des Beaux-arts, dit que, si le tableau appartient réellement à la Ville, le service municipal des Beaux-arts peut se charger de sa restauration, mais que, s’il est démontré qu’il appartient à la fabrique, ce service est absolument désarmé pour agir. Or, d’après des renseignements fournis à son prédécesseur, la propriété n’en serait pas clairement élucidée.

M. Despatys pense que les droits de la Ville ne font aucun doute, ce tableau ayant été commandé et payé par elle.

M. Brown dit qu’il est tout disposé, de concert avec M. le Directeur des Affaires municipales, à faire les recherches nécessaires pour bien fixer la propriété du tableau et ensuite à entamer des négociations pour une nouvelle affectation.

M. Alfred Lamouroux estime que la chose la plus urgente serait d’abord de sauver le tableau par une restauration rapide.

M. J. Périn fait remarquer que ce tableau de Corot a figuré à l’Exposition de 1878 et qu’il est d’ailleurs décrit dans l’Inventaire des richesses d’art. Peut-être pourrait-il être fait des recherches dans les archives de la fabrique de Saint-Nioolas-du-Chardonnet au sujet de l’entrée de la toile du maître regretté dans cette église ?

M. John Labusquière pense que la plus grande prudence est indispensable pour mener à bien l’enquête que feront les services de la Ville.

M. le Président estime que, pour le moment, il n’y a pas lieu d’entamer des négociations avec la fabrique, il faut s’en tenir à l’enquête de la Ville.

La Commission décide de renvoyer l’affaire à M. le Directeur des Affaires municipales et à M. le Chef du service des Beaux-arts.


18. — Transmission des décisions prises au cours de la dernière séance (19 janvier 1899).

M. le Président fait connaître à la Commission que les décisions prises à la dernière séance ont été transmises de la façon suivante, par M. Lucien Lambeau, l’un des secrétaires de la Commission :

À M. le Président du Comité des monuments
historiques, le vœu tendant un classement d’un certain nombre de monuments parisiens.

À M. le Directeur des services municipaux d’Architecture :

1° Le vœu tendant à inviter l’Administration à saisir le Conseil municipal du projet relatif au nettoyage des anciennes verrières de Saint-Germain-l’Auxerrois ;

2° Les remerciements de la Commission au sujet des instructions données concernant les fouilles à exécuter dans les propriétés particulières.

À M. le Directeur des Affaires municipales :

Le vœu tendant :

1° À la restauration de la tombe d’Hégésippe Moreau et à la réfection du moulin des frères Saint-Jean de Dieu ;

2° À l’établissement d’états indiquant les tombes des célébrités et les travaux nécessaires à leur entretien.

À M. le Chef du service des Beaux-arts ;

Le vœu tendant à la restauration du monument de la Seine, à Saint-Seine.

À M. l’Archiviste du département de la Seine :

Le vœu relatif à la conservation, par la Ville, du plan cadastral de 1812.

À MM. Louis Périn, Félix Méheux, Morot, Périac et Bonenfant, Morgand, Brette, Bigorgne, L’Esprit, Pérès, ont été adressés les remerciements de la Commission, pour communications ou hommages.

À M. G. Cain, conservateur du musée Carnavalet, les décisions de la Commission concernant son service.


19. — Rapport sur le Plan cadastral.

M. Gosselin-Lenôtre, au nom de la 1re Sous-commission, dit qu’une délégation s’est rendue rue Poulletier pour examiner la collection des plans cadastraux, dont l’importance et l’intérêt sont si considérables. MM. J. Périn et Laugier, qui accompagnaient M. Gosselin-Lenôtre, ont été émerveillés de ce qu’ils ont vu.

Indépendamment du Cadastre lui-même, il existe environ quatre-vingts cartons de plans isolés des maisons de Paris. Ces archives représentent les documents les plus précieux