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teurs de notre vieille histoire parisienne, les artistes et les architectes.

M. Alfred Lamouroux estime qu’après cette année d’expériences, la Commission du Vieux Paris a le devoir de fixer d’une façon précise et méthodique l’ordre de ses travaux et pour cela il lui parait nécessaire d’inviter les Sous-commissions à rechercher les moyens pratiques pour arriver à un fonctionnement régulier, par une sage répartition de la tâche à accomplir en tenant compte des aptitudes et surtout en utilisant toutes les compétences et toutes les bonnes volontés.

Il termine en demandant le renvoi de l’exposé qui précède à la Commission de permanence, composée des bureaux de chacune des Sous-commissions.

Adopté.

5. — Lettre relative à la trouvaille d’un vase du xve siècle dans les fouilles du collecteur Saint-Honoré.

     A M. Lamouroux, président de la Commission du Vieux Paris.

          « Paris, le 12 décembre 1898.

       Monsieur le Président,

« J’ai l’honneur de vous faire connaître que je fais parvenir ce jour, à M. Sellier, architecte attaché au musée Carnavalet, un vase en poterie trouvé dans les fouilles du collecteur Saint-Honoré, à 91 m. 75 c. en amont du puits n° 1, sous la traversée de la rue Saint-Denis à la cote 30 m. 47 c, soit à 6 m. 05 c. en contre-bas de la chaussée.

« Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de mon profond respect.

          Le conducteur du 1er lot,

               « Pérès. »

La Commission décide que le vase sera envoyé au musée Carnavalet, et que des remerciements seront envoyés à M. Pérès.

6.— Lettre de M. Bouvard, directeur des travaux d’Architecture et rapport de M. Sauger, architecte-voyer en chef adjoint, relatifs aux fouilles de la rue de la Colombe.

               « Paris, le 14 janvier 1899.

     « Monsieur le Président,

« J’ai l’honneur de vous faire connaître que j’ai fait procéder, conformément à l’avis de la Commission du Vieux Paris, par MM. Sauger, architecte-voyer en chef adjoint, Formigé, architecte des Promenades et les architectes des propriétaires, à la constatation de l’état des immeubles sis rue de la Colombe, 3 et 5, sous le mur mitoyen desquels il existe un mur romano-mérovingien.

« Je vous adresse ci-joint une copie du rapport de M. Sauger, relatif à cette constatation.

« D’après les termes de ce rapport, qui ne font d’ailleurs que confirmer les renseignements qui m’avaient déjà été donnés, il serait imprudent d’opérer le déchaussement du mur mitoyen dont il s’agit.

« Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus distingués et dévoués.

     « Le directeur administratif des services d’Architecture et des Promenades et plantations.

               « Bouvard. »

Rapport de l’Architecte-voyer en chef adjoint.

Conformément à la note du 7 janvier de M. le Directeur des services d’Architecture, le soussigné a l’honneur de faire connaître qu’il s’est rencontré rue de la Colombe, nos 3 et 5, aujourd’hui 9 janvier 1899, avec MM. Formigé, architecte en chef des Promenades, et Faure et Séglas, architectes des immeubles susindiqués, et qu’après examen des fouilles faites, à la demande de la Commission du Vieux Paris, au-devant desdits, il a été reconnu qu’au droit du mur mitoyen entre les bâtiments nos 3 et 5, il existe sous le sol de la voie publique un mur, de construction très ancienne, composé d’assises de grandes dimensions dont la direction est perpendiculaire à la façade des bâtiments en bordure. Ce mur constitue bien un éperon qui assure la solidité des parties de façades qu’il touche ; mais, à droite et à gauche de ce mur, il a été exécuté des fouilles de 2 mètres environ de largeur au-devant du n° 3 et de 3 mètres environ au-devant du n° 5, le tout d’une profondeur moyenne de 4 mètres.

Les bâtiments qu’il s’agit de préserver sont très anciens ; ils sont élevés, sur caves, d’un rez-de-chaussée, trois étages et combles ; ils présentent, dans la hauteur du rez-de-chaussée, un surplomb très accentué, et leur état apparent est des plus médiocres. Cet état, néanmoins, ne s’est pas aggravé depuis le commen-