grand fossé de l’Arsenal qui fait suite au canal Saint-Martin, et l’ancienne rue de la Contrescarpe est devenue le boulevard du même nom, qui vient d’être débaptisé pour s’appeler désormais « boulevard de la Bastille », alors qu’il existe déjà à proximité une place et une rue dites aussi « de la Bastille » et dont la commune dénomination suffit bien pour garder la mémoire de la célèbre prison d’État. En conséquence, M. Charles Sellier demande s’il ne conviendrait pas, à l’avenir, de consulter la Commission du Vieux Paris lorsqu’il sera question de changer un nom de rue, et qu’il soit fait une proposition dans ce sens à l’Administration.
M. Edgar Mareuse déclare être du même avis, mais il ajoute que, dans la circonstance évoquée par M. Sellier, le changement de nom de la rue en question a été fait à la demande même de ses habitants et que l’Administration n’en est pas seule responsable.
La proposition de M. Sellier est adoptée.
M. le Président donne lecture de la lettre suivante adressée à M. Charles Lucas :
« Paris, le 6 octobre 1898.
Cher Monsieur,
Par une véritable malchance, la Commission du Vieux Paris coïncide avec la Commission du Métropolitain convoquée pour raison de la grève des terrassiers, et à laquelle je ne peux me dispenser d’assister.
À mon grand regret, je constate que mes occupations au Conseil municipal m’obligent à renoncer à l’honneur de présider la 2e Sous-commission.
J’avais été très touché de la marque d’estime que m’avaient donnée mes collègues ; je leur en suis profondément reconnaissant et je suis véritablement désolé d’avoir aussi mal répondu à leur attente.
Je resterai membre de la 2e Sous-commission et m’efforcerai de suivre ses travaux avec le plus d’assiduité possible ; mais je vous serai obligé de vouloir bien convoquer une réunion des membres de la Sous-commission pour désigner un président en mon lieu et place.
Veuillez agréer, cher Monsieur, avec mes remerciements, l’assurance de mes meilleurs sentiments.
Signé : Santon. »
M. le Président propose de renvoyer la lettre de M. Santon à la 2e Sous-commission et regrette vivement, au nom de la Commission tout entière, sa résolution de quitter les fonctions de président de la Commission des fouilles.
La lettre de M. Santon est renvoyée à la 2e Sous-commission.
M. le Président donne connaissance de l’exécution des décisions prises au cours de la dernière séance :
Des ordres ont été donnés pour que le tirage des procès-verbaux de la Commission soit porté de 500 exemplaires à 1,000.
M. le Président informe la Commission qu’en ce qui concerne le projet de vente des procès-verbaux, le bureau du Conseil municipal a émis l’avis que la remise gratuite en soit faite aux personnes qui s’intéressent particulièrement aux choses du Vieux Paris. Il se fait l’interprète de la Commission pour remercier le bureau du Conseil municipal de sa gracieuseté.
M. Jules Périn demande si le service des procès-verbaux ne pourrait pas être fait à la presse.
M. Laden Lambeau répond que tous les journaux reçoivent le Bulletin municipal qui donne, en supplément, les procès-verbaux de la Commission.
M. Sellier propose que ces procès-verbaux soient envoyés à un certain nombre de sociétés archéologiques parisiennes.
La proposition de M. Sellier est renvoyée à la Commission de permanence.
Suite de l’exécution des décisions :
Des remerciements ont été adressés à M. Delalande pour sa communication sur les vitraux anciens de Notre-Dame,
Le service des procès-verbaux sera fait, à la Société d’archéologie de Bruxelles et une demande d’échange avec les fascicules de ses annales lui sera adressée,
Notification a été faite à M. le directeur du Personnel du vœu, tendant à l’établissement d’un gardiennage d« la tour de Jean sans Peur.
Notification a été faite à M. le directeur des services municipaux d’Architecture de la déci-