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mant le département des estampes du musée Carnavalet et qui contiendrait le plus grand nombre possible de reproductions de ces spécimens appliqués à la construction de la maison.

Notre proposition fut renvoyée pour examen à la 3e Sous-commission et accueillie favorablement par elle. Nous fûmes chargés de présenter un rapport conforme avec cette réserve, cependant, de rechercher si le porte-feuille proposé ne ferait pas double emploi avec certains ouvrages spéciaux donnant des reproductions semblables et aussi avec la collection des estampes du musée Carnavalet.

À la bibliothèque de la Ville, la plus qualifiée évidemment pour contenir les ouvrages spéciaux susceptibles de renfermer la reproduction des motifs de la sculpture ornementale parisienne, nous avons trouvé peu de chose :

La Statistique monumentale de Paris d’Albert Lenoir (1867), ne donne que les grands monuments tels que les églises et les palais.

L’Encyclopédie d’architecture (revue d’architecture), quoique des plus intéressantes, étant un ouvrage général, ne peut faire une large place aux maisons parisiennes.

L’Art architectural en France, par Eugène Rouyer (1866), ne renferme que fort peu de planches se rapportant à Paris, trente environ ; quelques-unes, il est vrai, rentrent parfaitement dans les données de notre programme, nous citerons : les salons de l’hôtel de Sully, le cabinet de Sully à l’Arsenal, le plafond de l’ancien hôtel Tubeuf, les appartements de l’hôtel de Lauzun, un salon de l’hôtel d’Ormesson, le plafond de l’ancien hôtel Dangeau, les boiseries de l’hôtel de Soubise, un salon de l’ancien hôtel Roquelaure, un salon de l’hôtel de Boufflers, les boiseries de l’hôtel de Tessé (hôtel Vigier), etc.

On le voit, aucun motif de sculpture extérieure. Ces planches, qui sont des gravures en taille douce d’environ 0 m. 40 c. sur 0 m. 30 c., sont d’ailleurs d’une parfaite exécution.

Les Motifs historiques d’architecture et de sculpture d’ornement (choix de fragments empruntés à des monuments français), par César Daly (1869).

Cet ouvrage est certainement, de tous ceux que nous avons vus, celui qui aurait peut-être le plus de similitude avec la création que nous rêvons si le nombre de ses planches était plus considérable, mais il n’en contient, se rapportant à Paris, qu’une cinquantaine environ.

Que sont cinquante dessins, si bien choisis soient-ils, auprès des centaines et des centaines de reproductions qu’il y aurait à faire dans Paris pour meubler le portefeuille que nous préconisons ? Les seuls motifs du xviiie siècle qui décorent nos vieilles maisons sont, à eux seuls, aussi innombrables que variés.

Nous avons dit que l’ouvrage de M. César Daly contenait environ cinquante planches relatives à Paris ; ces planches, superbes d’ailleurs, gravées en taille douce, sont du format in-folio. Elles sont classées par style, depuis Henri II jusqu’à Louis XVI.

Nous citerons au hasard : l’arcade de Nazareth ; la porte de la Reine-Blanche ; les croisées de l’hôtel des Grands-Augustins ; les mascarons du Pont-Neuf ; le pavillon du roi place Royale ; une lucarne quai des Orfèvres ; les consoles d’un balcon quai de Béthune, 20 ; le couronnement de l’hôtel de Sully, rue Saint-Antoine ; une porte, 20, rue Poulletier ; la menuiserie de la porte du temple protestant de la rue Saint-Antoine ; une porte, 26, rue Geoffroy-l’Asnier ; la façade de l’hôtel d’Aumont, rue de Jouy ; l’hôtel de Bizeuil, rue Vieille-du-Temple ; l’hôtel de Lauzun ; une lucarne, quai de la Tournelle ; la porte de l’hôtel de Beauvais, rue Saint-Antoine ; une porte, impasse des Bourdonnais ; des mascarons, place Vendôme ; la porte d’un hôtel, rue Saint-Louis-en-l’Ile, 51 ; la porte d’une maison, rue Saint-Guillaume ; la porte d’un hôtel, rue du Bac ; une porte, rue des Billettes, 7 ; un balcon, rue Saint-André-des-Arts, 27 ; des croisées d’entresol, rue du Cherche-Midi, 86 ; un œil-de-bœuf, rue Saint-Guillaume, 22 ; l’entrée du passage du Dragon ; l’hôtel Saint-Chaumont, rue Saint-Denis, 374 ; une console, rue Cassette, 36 ; une lucarne du lycée Henri IV ; la maison Louis XV de la rue de la Parcheminerie ; une porte, rue Saint-André-des-Arts, 47 ; un hôtel, rue du Cherche-Midi, 59.

Continuant l’exposé de nos recherches, nous citerons encore :

Les Plans, coupes et élévations des plus belles maisons et hôtels de Paris, par Krafft et Ransonnette, Cet album contient une centaine de planches représentant les principaux hôtels parisiens construits à la fin du xviiie siècle, mais, en raison de la réduction de l’échelle, aucun détail d’architecture n’apparaît.

La publication l’Art pour tous, que nous regrettons de n’avoir pas trouvée à la bibliothèque de la Ville, renferme, il est vrai, une quantité de reproductions se rapportant à tous les arts, mais les motifs d’architectures reproduits ne sauraient, en raison de leur petite