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posée d’une vitrerie au centre de laquelle se détache un saint évêque, vitrail de la fin du XVIe siècle ; à droite, intercalée dans la vitrerie, une armoirie ; à gauche, même disposition.

Bas-côté (droit).
1re fenêtre.

3 travées. — Cette verrière se compose d’une vitrerie sur laquelle se détache un Christ en croix du commencement du XVIIe siècle Au centre du tympan, une pieta de la fin du XVIe siècle.

2e fenêtre.

Verrière représentant sur un fond de vitrerie une sainte reine faisant l’aumône. La figure paraît être de la fin du XVIe siècle.

4e fenêtre.

Cette verrière, également de la fin du XVIe siècle représente en trois travées une scène de l’Eucharistie. Elle est très intéressante au point de vue de la composition et des costumes XVIe siècle qu’elle contient ; elle est en bon état de conservation.

5e fenêtre.

Trois travées. — La partie supérieure de cette verrière semble représenter le haut d’un jugement dernier ; la partie inférieure est moderne, l’ensemble de cette verrière est assez médiocre.

7e fenêtre.

Trois travées. — Au centre de cette fenêtre garnie d’une vitrerie se détache un médaillon émaillé de la fin du XVIIe siècle et représentant une Sainte famille ; une armoirie à gauche placée dans la vitrerie, une autre également à droite.

Toutes ces verrières des bas-côtés sont dans un état convenable de solidité quant à présent ; il faudra pourtant prévoir à les remonter en plomb dans quelques années, car certaines d’entre elles, la 6e fenêtre par exemple, commencent à être fatiguées.

Chapelle de la Sainte-Vierge.

La chapelle de la Sainte-Vierge derrière le chœur de l’église est décorée de six verrières formées de vitreries contenant chacune au centre un saint que l’on a encadré d’un fond bleu moderne peu harmonieux. La mise en plomb de ces fenêtres est très fatiguée, elle n’est d’ailleurs pas suffisamment maintenue, les panneaux étant posés sans aucune tringle. Les figures sont du XVIIe siècle et la vitrerie, ainsi que la mise en plomb du tout, paraît être du commencement de l’époque Louis-Philippe.

Chapelle des catéchismes.

La chapelle des catéchismes est décorée de nombreux petits travaux du XVIIe siècle et que l’on attribue généralement au petit-fils de Pinaigrier. Bien qu’appartenant à une époque que l’on qualifie aujourd’hui, un peu légèrement peut-être, de décadence, ces vitraux offrent de grandes finesses d’exécution et un éclat de couleur remarquable tant par le coloris du verre pris dans la masse que par les émaux apposés.

Les jaunes à l’argent particulièrement ont un brillant et une transparence qui fait plaisir à voir. Plusieurs de ces petites scènes ont trait à l’Eucharistie et les autres à la vie de Jésus-Christ. Quelques-unes reproduisent presque exactement des compositions d’Albert Durer. Citons particulièrement la Cène.

L’état de ces vitraux est assez convenable, étant donné leur emplacement, un grillage les protège intérieurement des accidents qui pourraient survenir des enfants. La mise en plomb paraît encore assez solide.

église saint-eustache

L’église Saint-Eustache possède dans le haut du chœur six fenêtres à deux travées et cinq à une travée.

Ces fenêtres sont toutes garnies de vitraux anciens.

Dans la fenêtre située au centre, au-dessus de l’autel, le patron de l’église Saint-Eustache ; au-dessus une petite figure de femme tenant une palme, et tout en haut une grande figure du Christ.

Chacune des autres verrières se compose d’une grande figure se détachant sur un fond d’architecture en grisaille. La première à droite du Christ représente saint Pierre, celle de gauche, représente saint Paul tenant l’épée. Les autres apôtres se suivent ainsi chacun dans une travée. Enfin les deux dernières travées à droite et les deux dernières à gauche représentent les quatre grands docteurs de l’Église. Ces verrières sont signées dans un cartouche au sommet : Soulignac, 1631. Elles ont été restaurées en 1850 et en 1858 par M. Lafaye, sous la direction de M. Baltard,