Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 4.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. Édouard Detaille propose à la Commission de sanctionner par un vote l’acceptation de ces reproductions.

Adopté.

M. Alfred Lamouroux signale l’intérêt que présenterait une reproduction, par l’aquarelle ou la peinture, de la cour du Dragon ; il en fait la proposition.

Adopté.

M. Édouard Detaille dit qu’il sera utile, dès que le musée Carnavalet possèdera un certain nombre de reproductions comme celles dont il est question, de les grouper par régions afin de pouvoir dégager la caractéristique des différents quartiers de Paris.

M. Jules Périn demande s’il ne serait pas possible d’obtenir au musée Carnavalet une salle spéciale, dans laquelle seraient installés toutes les reproductions et tous les objets réunis par la Commission du Vieux Paris.

M. Georges Cain répond qu’il a déjà étudié la question ; il annonce que, dans cinq ou six mois, quand les matériaux réunis par la Commission seront suffisamment nombreux, il les exposera, avant leur répartition dans les différentes sections, dans une des salles du musée Carnavalet.

M. Édouard Detaille propose, au nom de la 3e Sous-commission, de faire exécuter les reproductions ci-après :

La cour de l’hôtel situé rue de Varenne, n°7.

L’hôtel situé au no 11 de la même rue ;

Le marché du Cours-la-Reine ;

La pompe à feu de Chaillot ;

La cour du Heaume, rue Pirouette ;

Un hôtel Louis XIV, 25, rue du Jour ;

La cour d’une maison située au coin de la rue Mondétour et de la rue Pirouette ;

Le réservoir situé au coin de la rue de Constantinople ;

L’Académie de médecine, rue des Saints-Pères, prendre la salle des délibérations ;

Le marché Saint-Germain ;

L’ancien collège Rollin, rue Lhomond;

Rue Galande, no 50 et 46, cages d’escalier triangulaires.

Ces propositions sont adoptées.

M. Quentin-Bauchart dit qu’il avait précédemment demandé la conservation du fronton du palais de l’Industrie. Aucune suite n’ayant été donnée à sa proposition, il demande aujourd’hui qu’une aquarelle soit faite de ce qu’il reste de ce palais.

Cette proposition est adoptée.

M. Laugier signale, pour la reproduction, une intéressante sculpture de balcon appartenant à l’ancien hôtel de La Tremouille, rue des Bourdonnais, 31.

Adopté.

M. Le Vayer signale que dans les caves de l’école communale de la rue des Archives (ancien couvent des Carmes-Billettes) se trouve une grande dalle tumulaire du XVe siècle qui porte les traces des effigies de deux personnages.

Les ornements d’architecture et l’inscription gravés sur lames de métal ont été dérobés, mais les armoiries des défunts gravées sur la pierre et d’un très beau style sont demeurées intactes.

Ce sont celles de Guillaume Guérin, conseiller en la Cour du parlement de Paris, décédé en 1408, et celles de sa femme, de la maison de Charny.

Renvoyée à la 1re Sous-commission.

M. Charles Lucas dit qu’au cours des excursions faites dans Paris par les Sous-commissions, bien des fragments, soit en pierre, soit en bois, de différents styles, ont été remarqués et dont les moulages feraient d’excellents modèles pour les écoles de dessin ; d’un autre côté, dans les pierres de Notre-Dame, dont une partie va venir à Carnavalet, on trouverait bien des motifs intéressants à soumettre aux élèves de ces écoles. Certaines parties, aussi, du portail de la rue de Varenne rempliraient également très avantageusement ce but.

Il demande, en conséquence, s’il ne serait pas possible d’organiser au musée Carnavalet un petit atelier de moulage, analogue à celui qui fonctionne au Louvre, mais de proportions plus restreintes, et dans lequel le moulage des fragments les plus intéressants pourrait être fait pour servir de modèles aux écoles de dessin de la Ville. On pourrait ainsi procurer aux élèves parisiens l’occasion de copier des modèles très purs des différents styles de l’art français.

M. Georges Cain ne voit pas d’objections