la suite de l’édit de Nantes, jusqu’en 1604 et dont ils furent dépossédés cette année-là pour faire place aux frères de la Charité dits de Saint-Jean-de-Dieu. On leur concéda en échange un autre cimetière non loin de là, rue des Saints-Pères, près la rue Saint-Guillaume.
Au puits ouvert sur le boulevard Saint-Michel, à l’angle de la rue Pierre Sarrazin, on a fait aussi quelques trouvailles, peu importantes, il est vrai : plusieurs débris de poteries du moyen âge parmi lesquelles un fragment de vase vernissé, à reliefs naïfs et frustes, où l’on remarque néanmoins quelques tentatives d’émaux, pourrait dater de la Renaissance. Enfin, un boulet de pierre a été trouvé au puits Broca ; est-ce un projectile de notre première artillerie ?
Tel est, Messieurs, jusqu’à ce jour, en fait de découvertes archéologiques, le résultat donné par les fouilles exécutées ces temps derniers pour la modification des égouts de la rive gauche.
Dans un prochain rapport, nous pourrons sans doute donner une suite aux renseignements que nous avons l’honneur de vous soumettre aujourd’hui. Nous pourrons aussi produire le complément indispensable de ce travail en présentant un rapport d’ensemble sur les documents géologiques résultant de notes journalières recueillies par le service des Égouts relativement aux diverses natures du sol parisien traversé et fouillé au cours des travaux.
Pour le moment, permettez-moi, Messieurs, de signaler à votre bienveillante attention la bonne grâce et l’empressement avec lesquels MM. les ingénieurs et conducteurs du service des Égouts se sont mis à la disposition de la Commission du Vieux Paris pour faciliter ses recherches et produire toutes les notes et relevés nécessaires à notre tâche.
M. le Président, au nom de la Commission tout entière, félicite et remercie M. Ch. Sellier de son intéressant rapport.
M. Alfred Lamouroux prie la Commission de s’associer aux remerciements exprimés par le rapporteur de la 2e Sous-commission au personnel de tous grades qui lui a facilité sa tâche. Il ajoute que l’on pourrait insérer dans le procès-verbal le plan de la dérivation des égouts ainsi que la reproduction du canon et de la pierre sculptée et enfin la façade de l’église de la rue de Varenne. La publicité donnée à ces deux dernières reproductions amènera peut-être des éclaircissements sur leur nature véritable.
Adopté.
M. Alfred Lamouroux fait passer sous les yeux des membres de la Commission quelques-uns des plus intéressants débris trouvés dans les fouilles dont il vient d’être question et propose d’émettre un vœu pour que ce que le musée Carnavalet ne recueillera pas soit conservé, à titre de comparaison et d’étude, dans une vitrine placée à l’Hôtel de Ville, afin que les membres de la Commission y aient facile accès.
M. Brown annonce qu’il peut mettre à la disposition de la Commission une armoire vitrée qui est placée dans un petit magasin de l’Hôtel de Ville.
M. le Président donne son assentiment à ce projet qui, dès lors, pourra être promptement réalisé.
M. Édouard Detaille, président de la 3e Sous-commission, présente les reproductions dont suit la nomenclature :
1o Trois panneaux peints par M. Marec, savoir :
Entrée de l’hôtel du Cheval-Blanc.
Cour intérieure de l’hôtel du Cheval-Blanc.
Les écuries de l’hôtel du Cheval-Blanc.
2o Six aquarelles par M. Delafontaine, savoir :
Escalier rue Mabillon.
Façade du Château-Rouge.
Cour de Saint-Julien-le-Pauvre.
Hôtel du lieutenant du Petit-Châtelet.
Tour de Dagobert, rue Chanoinesse, 18.
Enseigne de Saint-Julien-le-Pauvre et statue de Charlemagne située dans cette église.
3o Une étude peinte par M. Schaan, Entrée de la Grande-Roquette.
4o Une étude peinte de M. Thivet, l’Impasse Sourdis (rue Pastourelle).
5o Quatre études peintes sur la vallée de la Bièvre, par M. Schmidt, savoir :
Rue de Tolbiac.
Un fond de la rue Barrault.
Rue des Peupliers.
Un coin rue des Peupliers.