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entretien, sauf la deuxième verrière de droite représentant l’incrédulité de saint Thomas. Dans chacune des travées le panneau du bas est formé de pièces juxtaposées sans raison, toute la partie inférieure du vitrail est dégarnie de pièces et demande une restauration sérieuse, un panneau manque complètement dans le haut à gauche, enfin la verrière entière demanderait une remise en plomb, les panneaux étant fatigués, usés et prêts à tomber dans l’église, ainsi qu’il sera facile de s’en convaincre en se rendant sur l’endroit.

Les rosaces sont en assez mauvais état, mais pourraient encore attendre quelques années la remise en plomb. Il serait utile, si l’on travaillait à cette église, de prévoir un nettoyage de tous les vitraux à l’extérieur, ce qui ne serait pas un grand travail et permettrait d’en apprécier convenablement leur haut intérêt artistique et archéologique.


Église Saint-Séverin.

L’église Saint-Séverin possède de grandes verrières 15e siècle très belles. Elles sont situées dans la nef au nombre de cinq à droite et cinq à gauche, chacune de ces verrières comporte trois travées. Cinq autres grandes verrières à deux travées ornent également le chœur,

Chacune de ces travées se compose d’une figure en pied dans une architecture blanche et or. Plusieurs donataires sont agenouillés au bas d’un certain nombre de ces figures.

Observations :

L’état de solidité de ces vitraux est assez satisfaisant tant au point de leur remise en plomb que de leur ferrure, leur installation est convenable. Les peintures des personnages sont en bon état, pourtant il convient de signaler dans la deuxième fenêtre de droite, en entrant, les panneaux manquants au bas de chacune des travées et, dans la troisième fenêtre de gauche, le personnage de la travée du milieu refait grossièrement avec des morceaux de verre d’une tonalité détestable et criarde, et qui ne peut que nuire à l’ensemble des verrières. Cette verrière représente dans une travée : saint Sébastien, et dans les deux autres : l’incrédulité de saint Thomas.

Ici encore il serait bon de recommander à qui de droit l’entretien des ferrures qui soutiennent ces verrières, rapporter les feuillards qui maintiennent les vitraux et remplacer les clavettes manquantes et qui doivent assujettir ces derniers.


Église Saint-Mêdard.

L’église Saint-Médard possède plusieurs vitraux du 16e siècle. Dans une petite chapelle à droite, une petite fenêtre à trois travées avec tympan où l’on remarque quelques fragments intéressants, des sommets d’architecture et dans le centre un motif : le Christ descendant chercher Adam et Ève après sa résurrection. Dans une autre chapelle, à gauche, saint Michel, figure du 16e siècle que l’on a encadrée dans une architecture renaissance moderne. Dans une chapelle à côté de la précédente, un autre vitrail du 10e siècle très effacé, mais d’un beau caractère de dessin, représentant la sainte Vierge et sainte Élisabeth soutenant l’enfant Jésus et saint Jean-Baptiste enfant lui offrant un fruit.

Dans le haut du chœur, au-dessus du maître-autel, une grande verrière 16e siècle à trois travées. Cette verrière représente dans la partie supérieure le Crucifiement. Immédiatement au-dessous, plusieurs groupes de donateurs ; enfin, dans partie du bas, deux saints évêques et d’autres figures qui semblent représenter en trois sujets la vie de saint Médard.

Observations :

Cette verrière est en très mauvais état, de nombreuses pièces sont brisées ou manquantes, la mauvaise ordonnance des panneaux rend presque illisibles les sujets représentés, la mise en plomb ainsi que la pose dans les ferrures nécessitent une réfection complète. Il est grandement temps de remédier à l’état actuel, si l’on ne veut pas laisser s’effondrer cette verrière qui ferait le plus beau décor artistique à cette église, étant donné son emplacement, si l’on procédait actuellement à sa restauration.


Église Saint-Merry.

L’église Saint-Merry est décorée de nombreuses verrières datant du milieu et d’autres de la fin du 16e siècle. Le chœur retrace en six grande verrières, trois à gauche et trois à droite, l’histoire de Joseph.

Ces verrières ont été restaurées vers la fin du second Empire et sont en assez bon état de solidité. Les deux transepts comportent également plusieurs verrières, quelques-unes incomplètes et terminées par de la vitrerie. Dans les deux côtés de la nef, on remarque dans toutes les fenêtres des scènes diverses garnissant complètement les tympans et seulement une partie de chacune des quatre tra-