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Sans doute que tout a été rongé par le temps. La paroi du côté des pieds est ornée extérieurement de reliefs qui nous ont semblé être les mêmes que les précédents. Cette tombe a été glissée le 14 février dans une caisse en bois, à la demande qui nous en a été faite par M. le docteur Lamouroux, et elle a été transportée le 16 suivant, par nos soins, au dépôt du musée Carnavalet, 23, rue de Sévigné, pour être examinée par MM. les membres de la Commission du Vieux Paris.

L’extraction de cette tombe et son transport au dépôt du musée Carnavalet ont été faits en présence de M. Masson, conducteur principal, chef de service de la 1re circonscription (1re section), de MM. Soulat et Lambert, piqueurs, adjoints au conducteur, Guillaume (Louis), surveillant des travaux de la Ville, et Dufour (Pierre), chef cantonnier, surveillant du chantier de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois, qui, après que lecture leur en a été faite, ont signé avec nous le présent procès-verbal.

Paris, le 16 février 1898.
Le Conducteur principal chargé
de la 1re circonscription,
Masson.

L. Soulat, R. Lambert, Guillaume, Dufour. »

M. Laugier demande s’il ne serait pas possible d’envoyer quelques-uns de ces cercueils dans les musées de province, au cas où le musée Carnavalet ne pourrait tout prendre.

M. Alfred Lamouroux répond que toutes les parties intéressantes, sciées et découpées, pourront parfaitement trouver place dans ce musée.

Il signale, dans un autre ordre d’idées, que les travaux d’égouts de la rue de la Petite-Truanderie ont permis de retrouver un sol piétiné, c’est-à-dire l’ancien sol naturel, à une profondeur de 2 m. 10 c. Dans les fouilles de la rue du Pélican, rien n’a été découvert.

L’examen est repris des propositions émanant des Sous-commissions :

Proposition tendant à ce que les objets trouvés par l’initiative de la Commission du « Vieux Paris » soient transportés, sans aucune distraction, au musée Carnavalet.

Cette proposition est adoptée.

Établissement de plans archéologiques avec indication des fouilles faites aux différentes époques de l’histoire de Paris.

Adopté.

M. Alfred Lamouroux explique l’intérêt que présenteraient des plans archéologiques établis suivant les différentes époques de l’histoire et sur lesquels les fouilles et trouvailles seraient repérées.

M. Georges Villain trouve que l’idée de l’établissement d’un plan archéologique est excellente, mais il trouve qu’il serait non moins intéressant d’établir un plan géologique donnant les niveaux successifs du sol parisien à travers les âges.

Il ajoute que l’on ne connaîtra bien le Paris gallo-romain que quand on aura des indications précises sur le sol naturel de Lutèce. Ce plan, indiquant les profils du sol, permettrait de mettre plus exactement chaque chose à sa place, d’élucider des questions spéciales, comme celles des cimetières mérovingiens de Saint-Marcel et de Saint-Germain-l’Auxerrois.

M. Alfred Lamouroux croit savoir que le Ministre des Travaux publics établit en ce moment un plan conçu selon les données indiquées par M. Georges Villain.

M. le Président dit qu’il fera demander ce plan.

M. Alfred Lamouroux propose de demander également à M. Nénot, architecte de la Sorbonne, communication du plan des substructions de la chapelle de Robert Sorbon rencontrées au cours de ses travaux. Il ajoute que ce vœu a déjà été émis par la 2e Sous-commission.

Adopté.

M. Édouard Detaille, comme président de la 3e Sous-commission, présente la proposition tendant à la reproduction des points suivants dont la disparition ou la modification est imminente :

Prison de Mazas, prisons de la Grande-Roquette, de la Petite-Roquette, de Sainte-Pélagie ; cimetière Saint-André-des-Arts, rue Suger, 13 ; rue des Poitevins, 6, pension Laveur ; rue des Poitevins, 14, porte dite de l’hôtel de