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surveillés par ses agents, qui ont reçu l’ordre de l’avertir si un cas semblable se présentait.

Cette proposition est adoptée.


Proposition tendant à entrer en relations avec les municipalités étrangères afin de savoir quelles mesures ont été prises par elles pour la conservation des monuments et des souvenirs historiques.

M. Louis Lucipia estime que l’on pourrait d’ores et déjà s’adresser aux municipalités étrangères avec lesquelles la Ville de Paris fait un service d’échange de documents.

Cette proposition est adoptée.


Proposition tendant à demander au Conseil municipal un crédit de provision qui serait employé à solder les dépenses urgentes.

M. Alfred Lamouroux estime que le chiffre à demander pourrait être fixé à 10,000 francs. Il ajoute que cette somme ne devra servir qu’au paiement des travaux de première nécessité, comme des fouilles urgentes et des reproductions d’aspects sur le point de disparaître.

Il pense également que bien des travaux seront à payer de suite et pour ainsi dire de la main à la main. Il demande en outre que les propositions de reproductions artistiques, dont le coût devra s’élever à une certaine somme, soient soumises à la Commission des beaux-arts du Conseil municipal.

Cette proposition est adoptée.

La Commission décide que la somme à demander au Conseil municipal sera fixée à 10,000 francs.


M. Defrance, directeur des Travaux, estime qu’une certaine latitude devra être laissée à la Sous-commission des fouilles pour s’entendre avec les entrepreneurs dont elle pourra avoir besoin.

La Commission décide également que toutes les dépenses devront être mandatées par M. le Secrétaire général de la Préfecture de la Seine.


Proposition d’établissement d’un modèle uniforme de fiches devant servir à former l’inventaire général.

M. Alfred Lamouroux fait connaître que, selon la proposition de la 1re Sous-commission, ces fiches seraient établies quartier par quartier, rue par rue, maison par maison. Elles contiendraient tous les renseignements recueillis par la Commission et devraient donner une idée exacte de l’état actuel du monument ou de la partie de monument inventorié.

Cette proposition est adoptée.


M. Alfred Lamouroux fait connaître que la 1re Sous-commission s’est transportée rue Danton pour y relever toutes les choses intéressantes appelées à disparaître par suite du prolongement de cette rue.

Cette Commission a remarqué notamment :

1o Place Saint-André-des-Arts, 11, deux fenêtres Renaissance dont il y aurait lieu de prendre le moulage s’il n’est pas possible d’obtenir les originaux.

2o Du 1er étage de la maison de la rue Suger, 13, l’on aperçoit complètement dégagé et à nu le cimetière Saint-André-des-Arts — dont on pourrait prendre une vue.

3o Vues à prendre des vieilles maisons de la rue des Poitevins qui vont disparaître et dans lesquelles était l’imprimerie Panckouke, la pension Laveur, au no 6 de la rue, dont il y aurait lieu de conserver le souvenir.

4o Vue d’un puits curieux, 11, rue des Poitevins.

5o Vues diverses dans la cour de Rohan.

6o Enfin, rue Mazet, 5, auberge « du Cheval blanc », anciennement « des Carrosses d’Orléans », — d’un aspect extrêmement curieux qui conviendrait particulièrement pour une aquarelle.

M. Alfred Lamouroux ajoute que la partie du crédit mis à la disposition de la 1re Sous-commission servira à l’enlèvement des objets qu’elle aura trouvé dignes d’être conservés au musée Carnavalet.


Proposition tendant à insérer dans les cahiers des charges des entrepreneurs une clause spéciale réservant à la Ville la propriété des objets présentant un intérêt artistique ou historique qui pourraient être trouvés au cours des travaux.

M. Alfred Lamouroux pense que cette