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Consolation




   
Je t’ai sincèrement aimée,
Ô toi dont l’âme s’est fermée
Sous le geste hautain du sort.
Durant ta vie, après ta mort,
Je t’ai sincèrement aimée !
Pour anéantir la rancœur
De l’existence malévole,
Je t’avais consacrée idole
Sur le piédestal de mon cœur ;
Aimer console !

Je t’ai pieusement pleurée,
Ô toi qui vers l’Ile ignorée
Où règne l’éternel repos ,
A fui sur la mer du Chaos ;
Je t’ai pieusement pleurée !
Les jours sont défunts, où tes ris
Me grisaient de leur chanson folle,
L’ouragan a brisé l’idole
Et j’ai pleuré sur ses débris ;
Pleurer console !