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Chansons vécues







  
Mystérieuse fleur dont la tige s’élève,
Tel un sceptre idéal d’orgueil et de beauté,
Ô femme, lys royal au jardin de mon rêve,
J’abaisse devant toi ma virile fierté...


Aveuglé par les flots de l’exquise lumière,
Qui tombe de tes yeux en torrents de clarté,
Je me tiens prosterné le front dans la poussière,
Comme un vassal d’amour devant ta majesté.


Adoucis, pour moi seul, la rigueur de ton geste ;
Oppose ta douceur à ma témérité,
Et, pour moi seul, dérobe à la vigne céleste,
Ô ma sœur en Éros, le vin de volupté !


Publiée avec l’autorisation de G. RICORDI et Cie, éditeurs, 62, boulevard Malesherbes, Paris. Tous droits de traduction et reproduction réservés pour tous pays.