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Accalmie




   
Ferme lentement tes yeux de pervenche.
Voici le sommeil et sa moisson blanche
De songes fauchés au val des Douceurs.
Franchis le magique Océan des nues,
Va vers l’irréel où sont inconnues
Douleurs, trahisons, lâchetés, noirceurs.


Suis le vol léger des chimères blondes :
Il te guidera vers de nouveaux mondes
Où règne un splendide et chaud floréal ;
Il t’entraînera vers l’unique grève
Où tu fouleras les algues du rêve,
Où tu fleuriras ton cœur d’idéal.