Page:Privas - Chansons vécues, 1903.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
128
Chansons vécues


C’est l’ultime lueur d’une lente agonie,
C’est le suprême éclat d’un astre qui s’éteint,
C’est le dernier éclair d’un somptueux génie,
C’est l’angoisse d’un Dieu que le trépas atteint !



Assiste, ô mon amie, à cette fin sublime,
En songeant qu’ici-bas tous les efforts sont vains,
Que toute route mène aux portes d’un abîme,
Et que la Mort attend tous les soleils humains.



La gloire et la beauté sont des astres qui meurent,
La fortune et l'orgueil sont des soleils d’un jour,
Seuls, de par le Destin, les astres qui demeurent
Sont les chers souvenirs d’un périssable amour !



Publiée avec l’autorisation de M. DIGOUDÉ-DIODET, éditeur de musique, 39, faubourg Saint-Martin, Paris.}}