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Tempête







 
La mer en fureur gronde sourdement ;
Le vent irrité siffle, hurle, pleure !
Seule à dédaigner ce déchaînement,
La masse des rocs, impassiblement,
Résiste au courroux de chaque élément
Et fait reculer le flot qui l’effleure.


Le jour se revêt des langueurs du soir,
L’horizon se meurt au fond des ténèbres,
Et du ciel voilé d’un suaire noir,
Des trombes d’horreur et de désespoir,
Dans un tourbillon, sur la mer vont choir
Et se déchirer en sanglots funèbres.