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Le Refuge







Tes bras sont le refuge où ma peine s’éteint ;
Quand, malgré la douceur de l’ère commencée,
Les mauvais souvenirs assaillent ma pensée
Pour l’entraîner aux lieux où la douleur l’atteint,
Tes bras sont le refuge où ma peine s’éteint.


Tes bras sont le refuge où la volupté dort,
La sainte Volupté, mère de toute joie ;
Laisse-moi l’éveiller pour qu’elle se déploie,
Comme un aigle d’amour dont la caresse mord ;
Tes bras sont le refuge où la volupté dort.


Tes bras sont le refuge où vogue mon désir,
Le port délicieux où vient s’ancrer mon rêve.
Un sable de bonté diamante la grève
De cet asile aimé que ma main sut choisir :
Tes bras sont le refuge où vogue mon désir.