Page:Privas - Chansons des enfants du peuple, 1905.djvu/82

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
66


I


Tous ceux qu’ont torturés un maître,
Tous ceux que le sort a fait naître
Loin des plaisirs, loin des honneurs,
Tous ceux qui vivent de chimères
Vont enfin crier leurs colères,
Et clamer leur soif de bonheur !


II



L’homme qui pleure souffre et peine,
L’homme qu’a terrassé la haine
N’a pas droit qu’à de la pitié ;
Il faut que son frère lui donne
En justice et non en aumône
Le viatique d’amitié.


III



Voici qu’un jour nouveau se lève,
Où l’acte va suivre le rêve !
Blasés, soumis à la torpeur,
Secouez donc votre inertie,
Le règne de l'autocratie
Va s’évanouir dans la peur !