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I


Ô frère dont les bras puissants ont étouffé
Haine, tyrannie et colère,
Héros dont la valeur sublime a triomphé
Des ennemis de la lumière ;
Martyr du temps défunt, apôtre du nouveau,
Laisse ton victorieux glaive
Dormir fidèlement en son sanglant fourreau,
Voici la nuit, repose et rêve !


II



Rêve que sont détruits les autrefois maudits,
Fermés les cycles de souffrance ;
Rêve que l’avenir t’ouvre ses paradis
Et ses fontaines d’espérance ;
Rêve que le bonheur est la part de butin
Que t’a remise la victoire ;
Rêve que devenu maître de ton destin.
Tu tiens les sommets de l'Histoire.


III



Rêve qu’il faut recoudre après avoir taillé,
Semer après la mort, la vie ;
Rêve que l’heure sombre où l’on a bataillé
Doit être de clarté suivie ;