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I
Douce nuit, étends ton suaire
Sur les débris des jours mauvais
Dont l’automne a jonché la terre ;
Douce nuit, sois la messagère.
II
Cache les anciennes souillures
Sous ton linceul aux lourds replis,
Afin que les heures futures
Soient moins pénibles et plus pures
III
De celui qui pour la justice
S’est glorieusement battu,
Sois la déesse protectrice,
Et veuille qu’un sommeil propice