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Chanson paillarde


La fossette de son menton
Pour voûte de mon sanctuaire
Et la pointe de son téton
Pour paratonnerre.

Lors, j’ai pris à Lise ses yeux
Pour vitraux de mon oratoire,
Fait un tapis de ses cheveux
Aux reflets de moire.

Lors, j’ai pris à Lise ses dents
Et m’improvisant lapidaire,
En ai taillé des diamants
Pour mon reliquaire.

Lors, j’ai choisi pour saint autel
Le plus secret joyau de Lise,
Et j’ai lu l’office au missel
De la paillardise.



Reproduction autorisée par G. ONDET, éditeur, 83 faubourg Saint-Denis, Paris. — Prix : pour chant seul, 0 fr. 35 avec accompgnement de piano, 1 fr.