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Chansons chimèriques

 
Madame, si je deviens fou,
Ce sera sûrement sa faute ;
Car depuis l’instant fatal où
Ce polisson devint mon hôte,
Il ne se passe pas un jour
Qu’il ne meurtrisse et ne mutile
Le pauvre cœur qu’il a pris pour
Lieu d’asile.


Madame, il faut que sans façon
Et sans pitié je me décide
À chasser ce méchant garçon
Qui rend mon cœur si peu solide.
Las ! madame, si dans ce cas
Au fond du vôtre il se faufile,
Alors, ne lui refusez pas
Droit d’asile !



GRUS, éditeur, boulevard Malesherbes