Page:Privas - Chansons chimériques, 1901.djvu/48

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
38
Chansons chimèriques


« Pour la fête Épiphanie,
« J’ai pris pour or le seul louis
« Égayant de son coloris
« Ma pauvre bourse dégarnie,
« Et j’ai fait deux coûteux emprunts
« Pour acquérir myrrhe, encens, baume ;
« À mon cœur j’ai pris son arôme,
« À mon esprit tous ses parfums. »
 
« Pour la fête d’Épiphanie,
« J’ai marché droit vers le Saint Lieu
« Où sommeille le petit dieu
« Au fond de sa crèche bénie ;
« Or cet enfant, dont j’ai, ce jour,
« Fêté la naissance divine,
« Dort au cœur d’une Colombine
« Et n’est autre qu’un dieu d’amour. »

« Pour la fête d’Épiphanie,
« J’ai donc adoré ce dieu-né,
« Et de mon air si consterné
« Voici la cause définie :