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Au gui l’an neuf


Maîtresse, charitablement
Nouvel An m’a dit : « Mon compère,
« Corbleu ! qu’avez-vous donc à faire
« Cette mine d’enterrement ? »


Maîtresse, j’ai pleuré, disant :
« C’est qu’est vide mon escarcelle
« Et que ne puis faire à ma belle
« Modeste et délicat présent. »


Maîtresse, Nouvel An bénin
M’a répondu : « Pauvre timide,
« Qu’importe que bourse soit vide
« À doux amant quand cœur est plein ! »


Maîtresse, voilà donc pourquoi,
Après avoir fait connaissance,
À votre porte en confiance,
Nous frappons Nouvel An et moi.