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Le Testament de Pierrot


Au frère qui traîne
Et misère et peine
Par villes et champs,
Je donne mes chants
Dont les airs touchants
Calment des méchants
La haine.


Je laisse mon cœur
À Colombinette,
Tant que la pauvrette
N’aura cœur meilleur.
J’approuve et je signe :
« Pierrot. » — Et très digne,
Le mourant pâlot,
À ce dernier mot,
Renvoie au Très-Haut
Son âme et son lot
De guigne.


Lors des rayons blancs
Jetés par Lucine
Frôlent Colombine
En zigzags tremblants;