Page:Privas - Chansons chimériques, 1901.djvu/177

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
167
Noël du gueux


Viens, ô sublime justicier,
Au misérable qui t’invite,
Malgré qu’il n’ait pour ta visite,
Ni logis, ni feu, ni soulier. »


Le gueux se tait et sur la neige
Étend ses membres engourdis,
Cependant que du Paradis
Descend un lumineux cortège.
C’est Noël, qui, tandis qu’il dort,
Vient mettre à sa souffrance trêve
Et lui faire offrande en son rêve
Du Viatique de la Mort.



ENOCH, éditeur, boulevard des Italiens, 27.