Page:Privas - Chansons chimériques, 1901.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
109
Pâques


Et tout en écoutant sonner.
Résonner et carillonner
Les cloches de retour de Rome,
Je songeais à certain dieu fort
Et doux comme le fils de l’homme,
Le dieu d’amour comme lui mort.



Et je pensais qu’il serait beau
De voir surgir de son tombeau,
Du cœur marmoréen de Lise,
Auréolé de volupté,
Le chef de la plus haute église.
Le dieu d’amour ressuscité.



Lors, je m’en fus trouver Pierrot
Afin de lui toucher un mot
De ma douloureuse aventure.
Et l'ami Pierrot fut contrit
De découvrir en ma figure
Un air chagrin et déconfit.