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Chanson galante


Et je vis le Dieu malin
Tirer sans bruit un engin
De sa carnassière ;
C’était un coquet miroir
Qu’il fit aussitôt mouvoir
En pleine lumière.



Et je vis le petit Dieu
Continuer de son jeu
L’habile manège,
Et disposer avec soin
Dans un mystérieux coin
Un solide piège.



Et tandis que le bambin,
Du miroir tirait le fin
Cordonnet de soie,
Les amourettes du bois
Devenaient du Dieu matois,
La vivante proie.