Je pourrais citer cent autres exemples de l’indifférence des chevaux pour ceux qui les soignent ou les montent. D’ailleurs, il ne faut pas s’en plaindre, car, s’il en était autrement, ils ne voudraient jamais obéir qu’à un maître et n’en servir qu’un.
En dépit de nombreuses controverses, j’ai la profonde conviction que le regard de l’homme n’a aucune influence sur le cheval.
Que le regard soit dur, colère, doux ou bienveillant, le cheval n’y prête aucune attention. J’ai fait à ce sujet des expériences multiples sur de jeunes et sur de vieux chevaux ; or je certifie que, si les yeux et les muscles de la face bougent seuls, l’écuyer ne faisant aucun mouvement, soit du corps, soit des bras, le cheval demeurera complètement indifférent.
J’ai cent fois essayé de la colère dans le regard, du sourire sur les lèvres : résultat nul. Faites les plus horribles grimaces à vos chevaux, tirez-leur la langue, et jamais aucun d’eux ne manifestera, par le plus petit signe, que cela ait sur lui une influence quelconque.