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PREMIERE PARTIE

Tel cheval qui, au repos, paraît mal conformé, devient harmonieux, léger et adroit aussitôt qu’il est mis en mouvement. Tel autre, qui semble presque parfait au repos, est lourd et maladroit dans ses allures. Je préfère le premier, parce qu’il se sert bien de ce qu’il a.

La tête jolie, l’encolure longue et fine, le garrot bien saillant, le dos et les reins courts et larges, la croupe longue, les reins bien attachés près de la dernière côte, les cuisses et les jambes longues jusqu’aux jarrets, les canons courts ; de même pour l’avantmain : les avant-bras longs, les canons courts, les paturons plutôt un peu longs que trop courts : telles sont les qualités de formes que je recherche, mais qui sont bien rarement réunies toutes dans le même sujet.

Je repousse absolument le cheval, quand la jointure qui lie le sabot au boulet est raide, car il manque d’élasticité, traîne ses pieds et fait forcément des fautes.

J’examine avec soin si les talons ne sont pas serrés. Pour éviter que ce défaut ne vienne à se produire plus tard, je ne fais pas ferrer mes chevaux tant qu’ils travaillent sur un terrain doux. Ils marchent alors sur la fourchette, et il en résulte un écartement du talon.

Je fais toujours ferrer en demi-lune, allongée, et les pointes des fers enchâssées dans les talons. J’arrive ainsi à n’avoir ni encastelures ni maladies des pieds.

Je commence toujours l’éducation des chevaux alors qu’ils sont encore jeunes, c’est-à-dire quand ils ont de deux à trois ans au maximum.