Qui court vers l'éternité :
Un bien qu'on, &c.
J'ay beau flater de parole
Ce mal sourd comme la mort,
La medecine est trop mole
Et le mal beaucoup plus fort :
Un bien qu'on, &c.
Ceste absence si cruelle
Me met en estrange point,
Je vis d'avoir veu ma belle
Je meurs de ne la voir point.
Un bien qu'on, &c.
S'il est vray ce qu'on raconte
Soleil, de tes premiers feux
Pour Daphné, je fais mon conte
Que nous sçavons bien tous deux.
Un bien qu'on, &c.
Haste donc pour moy la suite
De tes journaliers plaisirs,
Mais prens pour voller plus viste
Les aisles de mes desirs :
Un bien qu'on, &c.
Que si ta course retard
La fin de mon triste esmoy,
Voy ma Belle, & pren bien garde
Qu'elle sente comme moy
Un bien qu'on desire tant,
Il ennuye à qui l'attend.
ELEGIE.
Vous languissez, mes vers, les glaçons de l'absence
Esteignent vos fureurs au poinct de leur naissance,