chose que la Raison du ciel, de la terre et de toutes choses 1. »
Tchao Kang-tsie, qui n’est guère moins fameux que Tchou-hi, bien qu’il fasse une école à part, dit « que la Raison (Tao) est la source et l’origine du ciel et de la terre[1]. » C’est-à-dire, selon Tchao Pe-wen, son fils, « que la Raison a fait le ciel et la terre. »
Hiu-chin dit ouvertement qu’au « commencement de toutes choses la Raison (Tao) subsistait dans un ; que c’est elle qui a fait et divisé le ciel et la terre, converti et perfectionné toutes choses[2] » Si la Raison a fait et que la Matière ait été
1
[] Thaï khi tchi chi thiên ti wên we
Magnus Terminus solum est cœli. terræ omnium rerum
[] tchi Li.
Principium-immateriale.
2 Tchao Kang-tsie (mort vers 1077) dit ibid., K. ii, p. 15 :
[] Tao wêi thiên ti tchi pen.
Ratio est cœli (et) terræ • fundamentum.
[] Tao séng thién ti kou tao wêi thiên ti
Ratio creavit cœlum (et) terram ; ideo Ratio est cœli (et) terræ
[] tchi pèn.
» fundamentum.
- ↑ C’est la doctrine de l’école du Tao, que nous avons exposée ailleurs (Chine moderne). Ceci n’a pas de rapport avec la doctrine de Tcheou Lien-ki et de Tchou-hi, qui donnent à leur Li des attributs analogues, mais non identiques à ceux que Lao-tseu et ses disciples donnent au Tao. (Pauthier.)
- ↑ Hiu chin, qui vivait au Ier siècle de notre ère, est l’auteur du dictionnaire analytique nommé Chouë wen. C’est en expliquant le caractère 一 i, le premier de l’ouvrage, qu’il donne cette belle définition. Voici le texte :
惟初太始道立於一 Wei thsoû Thai chi Tao li yû I
Solummodo in-origine supremum principium Ratio stabat in Uno.