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khi 1. Il est vrai qu’il a dit : « Le mouvement et le repos se succèdent et sortent tour à tour l’un de l’autre 2 » Mais il n’a point dit ce que Tchou-hi cite de Tching-tsse, que « le mouvement et le repos n’ont point de fin ; que yn yang n’a point de commencement 3 ; » et Tchou-hi, expliquant les paroles de Lien-ki, citées ci-dessus, dit que « la raison pour quoi Thaï-khi a tour à tour le mouvement et le repos, c’est l’ordre du Ciel qui se répand au dehors 4. »

1 Voici le texte chinois extrait du Sing-li hoei toung, kiouen I, p. 37.

[] Oû hing i yin (a) yâng (b) yé yin yâng

Quinque elementa unita : quies motus (sunt) • ; quies motus

[] i Thaï Khi ÿé Thaï Khi

unita : Magnus Terminus (sunt) • Magnus Terminus »

[] pen woû khi ye

originem-ducit (à) « Sine terminis > (G. P)


2 Voici le texte, au même kiouen, p. 20.

[] l thoùng i thsing : hou wêi khi kén.

Modo motus, modo quies ; mutuo sunt eorum radix.

3 Voici le texte, ibid., p. 20 :

[] Thoùng thsing woû touân ; Yin Yâng woû chi.

Motus quies non-habent principium. Yin Yâng non-habent initium.

(a) Yin, proprement la matière en repos, à l’état d’imperfection, comme la terre, la lune, la nuit, le principe femelle, etc. (Dict. de Basile.)

(b) Yâng, proprement la matière en action, à l’état d’étre parfait, comme le ciel, le soleil, le jour, le principe mâle, etc. (Basile.)

Ces deux axiomes de Tching-tsse se rencontrent partout. Ce Tching-tsse avait pour seigneurie Y Tchouen ; c’est le frère cadet de Tching Ming-tao, et tous deux eurent pour précepteur Tcheou-Lien-ki (Prémare).

4 Voici le texte :

[] Thaï Khi tchi yèou thoûng thsing ; chi Thien

Magnus Terminus ille habet niotum quietemque, quia Cœli