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LE ROMAN CONJUGAL DE M. VALMORE

quelque chose de plus, ce frémissement intérieur qui ne trompe pas :

Monsieur,

Je vous dois beaucoup plus que je puis l’exprimer pour les marques d’intérêt qui m’honorent et me touchent.

Venez comme ami, n’oubliez pas que c’est vous-même qui avez tracé ce mot et qu’il double le plaisir de votre lettre. Le même titre, si vous y tenez un peu, terminera la mienne, et je me rappelle qu’il y a longtemps que j’en éprouve les sentiments.

Mme Desbordes-Valmore.

Et elle ajoutait en post-scriptum :

Demain, après-demain, tous nos jours vous appartiennent. Mon mari vous remerciera lui-même de votre présent. Je vous sais un gré infini du plaisir que m’a fait la lecture de ce charmant ouvrage.

C’est ainsi que M. Valmore ne tarda pas à voir arriver dans son logement conjugal ce M. de Latouche, dont il avait si souvent entendu parler, et qui, de toutes les relations de sa femme, lui paraissait l’homme le plus influent et le plus utile. Ce n’était plus seulement un statuaire comme Théophile Bra, ou un peintre comme Hilaire Ledru : un journaliste, un auteur dramatique, un poète, fort élégant, lancé dans le monde et qui connaissait