Page:Praviel - Le Roman conjugal de M. Valmore, 1937.pdf/82

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
72
LE ROMAN CONJUGAL DE M. VALMORE

missait une passion persistante dont il ne pouvait, malgré sa fatuité, se croire l’objet. Et alors, il vivrait dans un état de crainte, d’irritation, d’incertitude, qui ferait de sa vie intime un extraordinaire roman.

Aujourd’hui, il n’en était pas question. Il épousait une camarade à laquelle tout promettait un bel avenir. Elle se jetait dans ses bras, et son passé douteux tombait derrière elle comme un paquet de loques. Ils seraient heureux.

Admirons les écrivains qui aiment à terminer leurs livres par un mariage. Comme si un mariage achevait quelque chose ! Il commence, au contraire. C’est par lui que se dessinent les perspectives inconnues.