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III

MALHEURS DE LA JEUNE PREMIÈRE


Jusque-là, Mlle Desbordes, « forte seconde ingénuité », avait connu des amourettes, même des amours. Il serait naïf de penser le contraire, si l’on veut bien se rapporter à l’époque singulièrement tumultueuse et au milieu plus que libre dans lequel elle vivait. Que si, pour se figurer tout autre chose, on voulait citer les élévations ardemment pieuses de ses poésies et de sa correspondance, il faudrait aussitôt corriger cette impression en se rappelant que cette sorte de littérature ne correspondait chez elle à aucune pratique religieuse. Elle appartenait, et une des premières en date, à cette phalange ardente et passionnée de belles dames qui, pendant presque tout le XIXe siècle, mêleront Dieu et les anges à toutes les aventures, — même les plus inquiétantes. Prendre au pied de la lettre les effusions