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LE ROMAN CONJUGAL DE M. VALMORE

là, s’y trouvaient l’objet de la haine publique. Louis-Philippe ne voulait-il pas obliger la Suisse à expulser le prince Louis-Napoléon ? Une telle prétention exaspérait l’amour-propre helvétique. Quand on eut reconnu les malheureux rapatriés, ce fut une clameur furieuse. On jeta des pierres à la patache qui les portait. On faillit leur faire un mauvais parti. Valmore ne tira qu’à grand’peine des mains de ces forcenés sa femme et ses filles mortes de peur.

À la fin de cette cruelle année 1838, ils arrivèrent enfin, un beau soir, à Paris, harassés, brisés, sans asile, et dans la plus complète misère. Et ils n’en étaient pas encore au dénouement.