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rapporterai tout… jusqu’au dernier centime… entendez-vous… mais donnez-moi vite cette boite, ou bien… ou bien, je la prendrai moi-même. Voilà.

D’un geste énergique, Catherine s’était dégagée ; d’un bond, elle alla se placer devant l’armoire. Adossée à la porte de bois, elle articula péniblement, tandis que ses dents claquaient entre ses lèvres blêmes :

— Ce serait un crime. Non, tu ne feras pas cela. Voler ton père ! C’est ton père !

Jules l’avait suivie et ils se dévisageaient de tout près, les yeux hagards.

— Écoutez-moi, vous, disait Jules haletant, vous ne devriez pas faire tant la difficile, vous. Écoutez-moi… Donnez-moi de bonne volonté la boîte et je vous jure que je vous rapporterai le tout, oui, je vous le jure. Je ne suis pas un voleur, moi. J’ai besoin de cet argent parce que, autrement, elle m’échappe, comprenez-vous. Il y en a d’autres qui la veulent. Vous voyez bien que je vous explique les choses calmement. Donnez-moi cette boîte, et personne ne s’apercevra de rien.

De son bras tendu, Catherine l’éloignait d’elle de toutes ses forces :

— Non… non.

Alors il employa sa vigueur toute neuve d’homme jeune et bien portant ; il la tint à distance d’une main de fer, tandis que de l’autre, hâtivement, il faisait grincer dans la serrure la clef rouillée et, sans hési-