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modément ; qu’il l’avait éblouie par de si magnifiques promesses, qu’elle s’était laissé ébranler par degrés ; que je devais juger pourtant de ses remords par la douleur dont elle m’avait laissé voir des témoignages la veille de notre séparation ; que, malgré l’opulence dans laquelle il l’avait entretenue, elle n’avait jamais goûté de bonheur avec lui, non-seulement parce qu’elle n’y trouvait point, me dit-elle, la délicatesse de mes sentiments et l’agrément de mes manières, mais parce qu’au milieu même des plaisirs qu’il lui procurait sans cesse, elle portait au fond du cœur le souvenir de mon amour et le remords de son infidélité. Elle me parla de Tiberge et de la confusion extrême que sa visite lui avait causée. « Un coup d’épée dans le cœur, ajouta-t-elle, m’aurait moins ému le sang. Je lui tournai le dos sans pouvoir soutenir un moment sa présence. »

Elle continua de me raconter par quels moyens elle avait été instruite de mon séjour à Paris, du changement de ma condition, et de mes exercices de Sorbonne. Elle m’assura qu’elle avait été agitée pendant la dispute ; qu’elle avait eu beaucoup de peine non-seulement à retenir ses larmes, mais ses gémissements même et ses cris, qui avaient été plus d’une fois sur le point d’éclater. Enfin elle me dit qu’elle était sortie de ce lieu la dernière, pour cacher son désordre, et que, ne suivant que le mouvement de son cœur et l’impétuosité de ses désirs, elle était venue droit au séminaire avec la résolution d’y mourir si elle ne me trouvait pas disposé à lui pardonner.

Où trouver un barbare qu’un repentir si vif et si