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lement un surplus considérable sur les opérations de l’année dernière, mais aussi pour mettre à la disposition du Conseil les sommes absolument nécessaires pour faire face aux besoins urgents qui augmentent avec l’expansion de la cité.

Ce travail ne nous a pas laissé le temps nécessaire pour considérer la répartition équitable des taxes sur les différentes classes de citoyens et de propriétés, ainsi que l’annexion des municipalités environnantes.

Une autre question, je dirai la plus importante, non seulement pour la cité, mais pour tout le pays, a été à peine entamée : je veux parler de la question du port de Montréal comme port national du Canada, de ses améliorations et de son équipement pour recevoir le commerce immense qui, dans un avenir prochain, va prendre la route du St-Laurent.

Vous admettrez sans doute, à ce sujet, que j’ai travaillé avec tout le dévouement dont j’étais capable comme votre représentant dans la Commission du Havre, à mettre en marche les grandes améliorations pour lesquelles vous aviez souscrit, depuis dix ans, un million de dollars, améliorations qui étaient à peine commencées lorsque je fus élu Maire.

À part la jetée protectrice construite pour à peu près une moitié, aucune partie des autres travaux de protection contre les inondations et pour l’équipement du port, au point de vue du chargement et du déchargement, n’avait été commencée. Il y a plus : jusqu’au mois de juillet 1898, la Commission du Havre n’avait pu réussir à s’entendre avec le Gouvernement du Canada sur un plan d’ensemble, et avec la cité pour l’exécution des travaux qui doivent remplacer la digue informe et laide qui dépare le front de notre beau fleuve.

Tous les hommes d’affaires attendaient aussi une entente entre la cité de Montréal et la Commission du Havre au sujet des travaux d’élargissement de la rue des Commissaires, du côté du fleuve, afin d’avoir une rue de cent pieds entre les bâtisses et le mur de protection, et cent pieds à niveau de l’autre côté de ce mur.

Vous avez constaté avec plaisir, j’en suis convaincu, qu’à la