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Département de Police.


Je désire attirer votre attention sur le fait que, malgré l’addition de nouveaux quartiers à la Ville, le nombre des constables n’a pas été augmenté depuis 12 ans.

Le besoin d’une police à cheval se fait beaucoup sentir. Toutes les villes dont la population est égale à celle de Montréal ont une telle police, et je considère que dix hommes à cheval seraient, en tout temps, très-utiles, étant donné que par suite de l’annexion de nouveaux quartiers, des rues d’une étendue considérable ont été ouvertes et doivent être protégées.

Je suis heureux de pouvoir dire qu’à l’exception d’un meurtre, qui a été commis en juin dernier, la Ville a été relativement exempte de crimes et de troubles. Les cambrioleurs qui opéraient en cette ville ont, pour la plupart, été arrêtés et condamnés, ce qui est une preuve de la discipline et de l’efficacité de notre corps de police.


Cour du Recorder.


La nomination de deux Recorders, qui s’imposait depuis longtemps, par suite de l’augmentation naturelle de la Ville et de l’importance toujours croissante des affaires municipales, a été faite durant la dernière année. Au regretté M. de Montigny ont succédé, à la présidence de notre cour municipale, MM. A. E. Poirier et R. S. Weir. Ces nominations, je suis heureux de le dire, font autant d’honneur au gouvernement qu’elles promettent d’être fertiles en bons résultats pour notre ville.

Les rapports du Greffier de la Cour du Recorder nous montrent pour l’année 1899, une augmentation de $5,634.48 sur l’année précédente. Je regretterais sincèrement cet excédant de recettes, s’il devait être attribué à une augmentation dans les offenses et à l’abaissement du niveau moral de la population. Heureusement, on constate, au contraire, que les offenses contre les statuts et contre les règlements municipaux ont