Page:Pouvourville - Le Tao de Laotseu, 1894.djvu/43

Cette page a été validée par deux contributeurs.


TRENTE-ET-UNIÈME PAGE


Les grands [chefs de soldats], que [la Voie] aide, ne publient pas leurs talents [propriétés].
Les êtres sont peut-être mauvais : voici qu’il y a la Voie ; il n’y a pas d’endroit [où elle ne soit] pas.
Les hommes qui sont droits adorent la gauche ; ceux qui se servent des armées adorent la droite.
[Quand] on a des armées, il ne faut pas publier leurs talents.
Non ; il ne faut pas [publier] les meilleurs de ses talents ; ce qui n’est pas avantageux, on ne doit pas le faire.
La langue et le fiel [l’intelligence] sont [préférables] en premier.
[Un homme] gagne un mauvais avantage ; il est bon [dit-il]. On tue cet homme en lui souriant ; oui, on le tue en lui souriant.
Mais, quand même ainsi, on ne peut être aimé des hommes.
Les bonnes actions prennent la gauche ; les mauvaises actions prennent la droite.
Les hauts chefs qui sont miséricordieux prennent la gauche.
Les hauts chefs qui s’énorgueillissent prennent la droite.