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QUATORZIÈME PAGE


On regarde, on ne voit pas [la Voie]. Son nom se prononce le Manque.
On écoute, on n’entend pas [la Voie]. Son nom se prononce le Subtil.
On cherche, on ne touche pas [la Voie]. Son nom se prononce le Vide.
Ces trois choses, il ne se peut qu’elles deviennent claires.
C’est pourquoi, [quoique] plusieurs, elles deviennent cependant une seule chose.
La partie supérieure n’est pas évidente : sa partie inférieure n’est pas cachée [ne dort pas].
[La Voie] Éternelle n’a pas de nom [qui lui convienne.]
Elle réintègre [les hommes] dans le vide.
Ainsi donc, n’avoir pas de forme est sa forme : n’avoir pas de dehors est son dehors : ainsi [les hommes] souffrent continuellement[1].

  1. Malgré ma volonté de ne donner aucun commentaire inutile, je ne puis passer sous silence la traduction suivante de ce passage, traduction qui, en prenant le sens physique du caractère, au lieu de son sens métaphysique, est tout aussi littérale que l’autre, « N’avoir pas d’habits, voilà son vêtement ; n’avoir pas d’oreiller, voilà son appui ; ainsi [les hommes] souffrent continuellement. »