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DIXIÈME PAGE


[Les hommes] portent le corps et le sang comme une enveloppe ; ils ne peuvent les abandonner.
L’esprit se transmet [aux races] jusqu’à leur extrémité ; il est tout pareil dans les enfants.
Il est, jusqu’au bout, obscur ou clair ; et [le Ciel] ne l’éprouvera pas.
[Le ciel] aime toutes choses, et commande à tous [les hommes]. Mais ils n’agissent pas tous.
La porte du ciel s’ouvre et se ferme : [le ciel] alors les éprouve.
S’ils voient clair des quatre côtés, pourtant ils ne distinguent pas encore.
Ceux qui naissent rassemblent déjà [les mérites des pères].
Ils veulent engendrer, et ne peuvent.
Ils travaillent, mais ne produisent pas.
Ils [veulent] agrandir, mais [n’ont] rien de neuf [à ajouter à ce qui est].
Voilà donc une vertu imparfaite.