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les hypothèses plus ou moins plausibles qui, sur ce point délicat, se partagent les opinions des savants. L’une partagée de nos jours par M. Ch. Robin et émise déjà par Henle, est connue sous le nom de parasitisme organique ; pour eux les virus ne seraient pas une entité, mais bien une propriété spéciale de la matière organique susceptible de transmettre à toute autre substance organisée saine, un état analogue. Mais M. Chauveau, s’appuyant sur des expériences remarquables, a pu combattre cette opinion et éloigner par conséquent l’idée du parasitisme. L’autre théorie repose sur la nature animée des virus ; elle comprend le parasite animal et le parasite végétal.

Les virus seraient alors des microzoaires ou des microphytes ; leurs germes, portés sur un organisme, pulluleraient et deviendraient les agents propagateurs du virus, les agents de la contagion. Les travaux de Davaisne, de Cone, de Feltz, de Béchamp, de Hallin ont contribué à accorder une large part aux infiniments petits dans l’étiologie des maladies ; mais dans l’état actuel de la science, la nature animée des virus n’est nullement démontrée. Il est généralement admis aujourd’hui que toute affection sceptique ou sceptiçoïde est déterminée par la multiplication des proto-organismes dans l’économie ; pour les maladies virulentes il y a à distinguer les maladies contagieuses de nature parasitaire et les vraies maladies virulentes. L’examen microscopique nous a démontré que des cellules et des granulations, tenues en suspension dans les liquides organiques, sont les seuls éléments qui entrent dans la constitution anatomique des virus. Dans