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grande partie de sa matière colorante, il reste liquide ; la mort n’est pas loin. Il est difficile de vaincre ces caractères dangereux de la troisième période. Cependant, en agissant rigoureusement à l’intérieur, on peut se maîtriser de tous ces désordres manifestes. Il faut employer les substances animales réunies au fer réduit et à l’arsenic ; ces deux dernières substances à des doses plus fortes que dans la seconde période. À l’extérieur, on fait de fortes frictions sinapisées sous la poitrine et le ventre, et dès que l’engorgement est trop fort, on le traverse par de nombreuses pointes de feu. Lorsque les fonctions digestives languissent, il faut les surexciter en administrant de deux en deux jours de l’essence de térébenthine à la dose de 30 gr. dans un demi-litre d’infusion froide de fleur de sureau ou de tilleul. S’il survient des complications, il faut les combattre sans modifier le traitement essentiel ; il ne faut pas affaiblir l’organisme, et diminuer par conséquent la force de réaction.

Moyens prophylactiques. — La maladie du coït, se développant habituellement par voie de contagion, comporte des mesures générales qu’il est indispensable de mettre en pratique, telles que l’entretien de la propreté des organes sexuels de la femelle, au moment surtout où elle va être livrée à l’étalon ; pour celui-ci, la rareté relative des saillies, la castration, écarter rigoureusement de la saillie les sujets infectés ; dans les contrées où règne la maladie, les mâles et les femelles surtout, au moment de la saillie, devront être rigoureusement visités par l’homme de l’art, ou bien les juments seront refusées au dépôt, si