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d’eau blanche ; on ajoute tous les deux jours pour stimuler les forces digestives de l’essence de térébenthine 25 à 30 gr. ; dans une poignée de son, et le soir on donne de l’acide arsénieux à la dose de 3 à 4 gr ; l’emploi de celui-ci donne des résultats d’autant plus satisfaisants que la dose a été plus forte ; (dans les limites du possible bien entendu). En outre, on fait des lotions sur la vulve et des injections dans le vagin soir et matin avec une préparation de Villate, 40 gr. dans un litre d’eau froide ; des frictions sur les œdèmes des membres boiteux : avec de la pommade cantharidée. Pour régime : avoine 6, 7 et 8 livres, suivant l’ancienneté de la maladie, farine d’orge 2 litres, un peu d’exercice en liberté par le beau temps.

Comme on pourrait se trouver obligé de suspendre une partie de ce traitement, l’administration de l’agent le plus actif, de la fibrine qui pourrait faire défaut vu la quantité nécessaire au temps d’épizootie. On peut lui substituer avec avantage du sang de bœuf ou de vache, la viande cuite de cheval, hachée très menu et administrée en suspension dans l’eau de la cuisson ; quand le bouillon manque, ou peut incorporer la viande dans du miel pour la faire prendre en électuaire. Il serait préférable de l’administrer dans cette dernière forme, mais dans ce cas, la partie liquide qui est excellente serait totalement perdue, à moins qu’on la fit prendre en barbotages de la farine d’orge. 100 à 150 gr. de viande cuite compensent très bien la dose de fébrine administrée par jour et quand l’une et l’autre font défaut on peut y suppléer par l’administration de deux litres de sang chaud provenant de sujets sains qu’on sai-